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Conférences

"Les serpents du Pilat et d'ailleurs" par Stéphane TARIN le 6/03/2020  -  par Jacqueline

Vendredi 6 Mars 2020 : Causerie sur "Les reptiles du Pilat et d'ailleurs"

par Stéphane TARIN passionné d'herpétologie .

photo.JPGCe sont 37 personnes, dont 3 enfants, qui sont venues, salle des associations à Maclas, écouter Stéphane TARIN nous faire partager sa passion pour les reptiles, espèce redoutée par certains, mais tellement intéressante par son comportement et si importante pour le bon équilibre de la biodiversité.

Le premier reptile sur terre remonte à 315 millions d'année. Il ressemblait à un gros lézard de 2m de long. Il est à l'origine des dinosaures, des reptiles et des oiseaux.

Stéphane nous a tout d'abord présenté la biologie des reptiles, ces derniers regroupant les lézards, les serpents, les crocodiles et les tortues.

Quelques spécificités de cette espèce:

Certains lézards et tortues ne se nourrissent que de végétaux et fruits, d'autres sont insectivores, d'autres carnivores, se nourrissant de micro-mammifères ou de reptiles. Les plus gros reptiles comme l'anaconda peuvent manger un caïman; d'autres enfin ont une alimentation mixte (insectes et petits mammifères).

La majorité des reptiles est ovipare: les œufs restent dans l'humidité et la chaleur. On peut en trouver dans les composts, les tas de feuilles, les tas de fumier... mais certaines espèces sont vivipares.

Les reptiles grandissent tout au long de leur vie et effectuent régulièrement une mue (plusieurs mues au cours de la première année de leur vie); appelée "exuvie", cette ancienne peau devenue trop étroite part en lambeaux chez les lézards et en une seule pièce chez les serpents.

Leur durée de vie est très variable: en moyenne 4 à 5 ans pour le  lézard ocellé, 10 ans pour le lézard des murailles, 15 ans pour la couleuvre.

Les reptiles produisent peu ou pas de chaleur, la thermorégulation de leurs corps s'effectue soit en s'exposant directement au soleil, soit par contact avec une source de chaleur. Ils doivent ainsi s'adapter aux différentes saisons. L'hiver c'est l'"hivernage", période durant laquelle ils économisent leur énergie au maximum. A noter que leurs mécanismes de régulation corporelle sont si performants que ces animaux ne perdent pratiquement pas de poids durant cette période; à l'inverse, aux moments les plus chauds de l'été, ils peuvent être amenés à rechercher la fraîcheur; c'est l'"estivage".

La place des reptiles dans l'écosystème est importante puisqu'ils sont à la fois des prédateurs (mulots, insectes) et des proies (proies pour certains rapaces comme le Circaète Jean le Blanc, que l'on trouve dans le Pilat, mais aussi pour la mante religieuse ou les amphibiens, pour ces deux prédateurs leurs proies sont des juvéniles).

Stéphane nous a ensuite présenté dans le détail les différentes espèces que l'on trouve sur le territoire français et plus particulièrement dans le Pilat. Notre massif constituant la limite septentrionale pour certaines espèces méditerranéennes, on observe depuis quelques années que, du fait du réchauffement climatique, plusieurs espèces absentes jusqu'à présent commencent à s'y installer.

Faute de données récentes, Stéphane n'a pas pu être affirmatif sur certaines espèces, mais il semble que la couleuvre de Montpellier soit maintenant présente dans le Pilat.

Couleuvres, vipères et lézards sont des espèces bien présentes dans le Pilat: lézard des murailles (le plus commun en France), lézard vert occidental, lézard des souches, lézard ocellé, lézard vivipare, orvet (lézard qui autrefois portait des pattes), couleuvre verte et jaune, couleuvre d'Esculape, couleuvre à collier, couleuvre vipérine qui chasse dans l'eau, vipère aspic, vipère péliade ….

Notre conférencier a insisté sur la différence entre la vipère et la couleuvre, la vipère a un corps trapu et une queue courte. elle mesure entre 40 et 60 cm. La couleuvre a un corps long et une queue longue et fine; elle peut mesurer jusqu'à 1,50 m voire 2 mètres. Ces deux espèces se différencient également par la forme de leur tête mais aussi les écailles qu'elles portent sur leur corps.

La majorité des reptiles n'est pas dangereuse, beaucoup moins que ce qui est souvent rapporté. Bien sûr, la morsure de vipère peut être dangereuse, voire mortelle. La dangerosité d'une morsure est déterminée par l'état de santé de la personne affectée, mais aussi par la quantité de venin libérée par l'animal. A noter d'ailleurs que, lorsqu'elle mord, la vipère ne libère pas toujours son venin, car celui-ci est précieux pour elle lorsqu'elle chasse pour se nourrir, et elle cherche donc à l'économiser au maximum.

Les couleuvres peuvent mordre, mais leur morsure n'est pas dangereuse, même si parfois elles restent "agrippées" à leur proie. Seule la couleuvre de Montpellier est dangereuse.

Comme pour la plupart des espèces animales, plusieurs menaces pèsent sur les reptiles: la pollution, le changement climatique, l'introduction d'espèces exotiques, les destructions directes d'animaux, les prélèvements dans la nature.

Stéphane a terminé cette présentation claire et passionnante par plusieurs vidéos qu'il a réalisées lui-même dans le Pilat et qui ont réellement captivé les participants.

Un grand merci à Stéphane pour cette causerie qui a suscité des échanges riches et nombreux.

Vendredi 6 Mars 2020 : Causerie sur "Les reptiles du Pilat et d'ailleurs"

par Stéphane TARIN passionné d'herpétologie .

photo.JPGCe sont 37 personnes, dont 3 enfants, qui sont venues, salle des associations à Maclas, écouter Stéphane TARIN nous faire partager sa passion pour les reptiles, espèce redoutée par certains, mais tellement intéressante par son comportement et si importante pour le bon équilibre de la biodiversité.

Le premier reptile sur terre remonte à 315 millions d'année. Il ressemblait à un gros lézard de 2m de long. Il est à l'origine des dinosaures, des reptiles et des oiseaux.

Stéphane nous a tout d'abord présenté la biologie des reptiles, ces derniers regroupant les lézards, les serpents, les crocodiles et les tortues.

Quelques spécificités de cette espèce:

Certains lézards et tortues ne se nourrissent que de végétaux et fruits, d'autres sont insectivores, d'autres carnivores, se nourrissant de micro-mammifères ou de reptiles. Les plus gros reptiles comme l'anaconda peuvent manger un caïman; d'autres enfin ont une alimentation mixte (insectes et petits mammifères).

La majorité des reptiles est ovipare: les œufs restent dans l'humidité et la chaleur. On peut en trouver dans les composts, les tas de feuilles, les tas de fumier... mais certaines espèces sont vivipares.

Les reptiles grandissent tout au long de leur vie et effectuent régulièrement une mue (plusieurs mues au cours de la première année de leur vie); appelée "exuvie", cette ancienne peau devenue trop étroite part en lambeaux chez les lézards et en une seule pièce chez les serpents.

Leur durée de vie est très variable: en moyenne 4 à 5 ans pour le  lézard ocellé, 10 ans pour le lézard des murailles, 15 ans pour la couleuvre.

Les reptiles produisent peu ou pas de chaleur, la thermorégulation de leurs corps s'effectue soit en s'exposant directement au soleil, soit par contact avec une source de chaleur. Ils doivent ainsi s'adapter aux différentes saisons. L'hiver c'est l'"hivernage", période durant laquelle ils économisent leur énergie au maximum. A noter que leurs mécanismes de régulation corporelle sont si performants que ces animaux ne perdent pratiquement pas de poids durant cette période; à l'inverse, aux moments les plus chauds de l'été, ils peuvent être amenés à rechercher la fraîcheur; c'est l'"estivage".

La place des reptiles dans l'écosystème est importante puisqu'ils sont à la fois des prédateurs (mulots, insectes) et des proies (proies pour certains rapaces comme le Circaète Jean le Blanc, que l'on trouve dans le Pilat, mais aussi pour la mante religieuse ou les amphibiens, pour ces deux prédateurs leurs proies sont des juvéniles).

Stéphane nous a ensuite présenté dans le détail les différentes espèces que l'on trouve sur le territoire français et plus particulièrement dans le Pilat. Notre massif constituant la limite septentrionale pour certaines espèces méditerranéennes, on observe depuis quelques années que, du fait du réchauffement climatique, plusieurs espèces absentes jusqu'à présent commencent à s'y installer.

Faute de données récentes, Stéphane n'a pas pu être affirmatif sur certaines espèces, mais il semble que la couleuvre de Montpellier soit maintenant présente dans le Pilat.

Couleuvres, vipères et lézards sont des espèces bien présentes dans le Pilat: lézard des murailles (le plus commun en France), lézard vert occidental, lézard des souches, lézard ocellé, lézard vivipare, orvet (lézard qui autrefois portait des pattes), couleuvre verte et jaune, couleuvre d'Esculape, couleuvre à collier, couleuvre vipérine qui chasse dans l'eau, vipère aspic, vipère péliade ….

Notre conférencier a insisté sur la différence entre la vipère et la couleuvre, la vipère a un corps trapu et une queue courte. elle mesure entre 40 et 60 cm. La couleuvre a un corps long et une queue longue et fine; elle peut mesurer jusqu'à 1,50 m voire 2 mètres. Ces deux espèces se différencient également par la forme de leur tête mais aussi les écailles qu'elles portent sur leur corps.

La majorité des reptiles n'est pas dangereuse, beaucoup moins que ce qui est souvent rapporté. Bien sûr, la morsure de vipère peut être dangereuse, voire mortelle. La dangerosité d'une morsure est déterminée par l'état de santé de la personne affectée, mais aussi par la quantité de venin libérée par l'animal. A noter d'ailleurs que, lorsqu'elle mord, la vipère ne libère pas toujours son venin, car celui-ci est précieux pour elle lorsqu'elle chasse pour se nourrir, et elle cherche donc à l'économiser au maximum.

Les couleuvres peuvent mordre, mais leur morsure n'est pas dangereuse, même si parfois elles restent "agrippées" à leur proie. Seule la couleuvre de Montpellier est dangereuse.

Comme pour la plupart des espèces animales, plusieurs menaces pèsent sur les reptiles: la pollution, le changement climatique, l'introduction d'espèces exotiques, les destructions directes d'animaux, les prélèvements dans la nature.

Stéphane a terminé cette présentation claire et passionnante par plusieurs vidéos qu'il a réalisées lui-même dans le Pilat et qui ont réellement captivé les participants.

Un grand merci à Stéphane pour cette causerie qui a suscité des échanges riches et nombreux.

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Publié le 04/03/2020 ~ 09:49   Tous les billets   Haut