Comme le Colibri, apportons chacun notre petite goutte d'eau à la préservation de la Nature !
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Projection du film "Secret des champs" 04/15 - par Herve
Vendredi 3 avril 2015 - Projection du film "Secrets des champs" + Causerie autour de Paul DECLERCK sur les auxiliaires de culture du jardin.
CPN Le Colibri : Causerie "Secrets des champs", une autre façon de cultiver ! |
A l’initiative du club Connaître et Protéger la Nature Le Colibri, 40 personnes se sont réunies vendredi 3 avril à Roisey pour découvrir et causer de nouvelles pratiques agricoles issues des dernières études agronomiques.
Depuis plus de 40 ans, des chercheurs agronomes étudient les interactions entre les plantes, les champignons, les bactéries, les insectes…
Dans la famille des insectes, seuls 3 à 7% sont des ravageurs peuvent causer des dégâts à nos cultures. La majorité des insectes sont des pollinisateurs, des auxiliaires (prédateurs des ravageurs), des détritivores décomposant les cadavres de plantes ou d’animaux ou des insectes neutres sans incidence sur les cultures.
Chaque faiblesse est exploitée par la nature. Un plant de courgette manquant d’eau va plus attirer les pucerons.
Par contre, une plante attaquée est capable de se défendre. Elle est capable de produire des composés toxiques agissant directement sur les ravageurs ou émettre dans l’air des molécules attirant des auxiliaires.
Un navet parasité par la mouche du chou attire des staphylins du genre Aleochara. Les adultes consomment les œufs de mouche et pondent leurs propres œufs dans la pupe de la mouche (stade entre la larve et l’adulte). La pupe est alors dévorée et détruite. Contrairement à un insecticide qui détruira sans distinctions tous les insectes présents et peux fragiliser les plantes, l’utilisation des auxiliaires permet de réguler les attaques de ravageurs et d’obtenir des plantes plus résistantes.
Du coté des champignons du sol, des associations très étroites appelées mycorhizes se créent avec 80% des plantes. Elles servent à un échange au niveau des racines entre la plante et le champignon. Le champignon fournit à la plante de l’eau, des nutriments puisés dans le sol loin de la plante, voire quelques molécules antibiotiques servant à la santé du plant. En contrepartie, la plante laisse le champignon prélever une partie des éléments (sucres) élaborés par la photosynthèse. Ces liens créés à l’intérieur des racines des plantes bloquent l’installation de champignons pathogènes.
Actuellement, beaucoup de variétés de plantes agricoles sélectionnées n’ont pas conservé ces deux critères et nécessitent plus d’intrants pour se développer.
Une pratique agricole qui se développe est l’agriculture de conservation.
L’agriculteur conserve toujours un couvert végétal sur ses parcelles. Les plantes judicieusement choisies bloquent par compétition biologique l’apparition des herbes sauvages comme l’ambroisie. Le travail du sol est réduit au minimum voir abandonné aux plantes installées par l’agriculteur. Cette pratique garde la biodiversité sur la parcelle et favorise la présence d’auxiliaires des cultures ainsi que la présence de champignons aptes à créer des mycorhizes.
Par exemple, un agriculteur va semer du colza avec des vesces et des pois. Ces dernières après un rôle de couvre sol vont disparaître en hiver en apportant au sol de la matière organique dont l’azote. Au printemps, le colza aura toute la place pour se développer et profitera des nutriments du sol.
Enfin, l’agroforesterie est aussi en cours d’expérimentation.
Avec les noyers par exemple, il est constaté une synergie entre les arbres, les plantes cultivées et le sol. Leurs feuilles sont un intrant naturel augmentant de 50% la matière organique du sol. Leurs racines du fait des cultures descendent plus profondément améliorant la structure du sol. Les mycorhizes en place sont deux fois plus nombreuses et sont bénéfiques aux plantes associées par un apport plus important de nutriments et d’eau.
De plus, l’ombre et leur protection au vent permettent une meilleure résistance à la sècheresse. Enfin, les arbres accueillent des auxiliaires des plantes cultivées.
Les rendements constatés sont alors plus importants.
La soirée s’est terminée par un échange entre participants sur les pratiques utilisées dans leurs jardins.
Par exemple, les attaques de doryphores qui grignotent les fanes de nos pommes de terre sont contrôlables grâce à la punaise soldat prédatrice de ce coléoptère ou au ramassage des doryphores.
Vendredi 3 avril 2015 - Projection du film "Secrets des champs" + Causerie autour de Paul DECLERCK sur les auxiliaires de culture du jardin.
CPN Le Colibri : Causerie "Secrets des champs", une autre façon de cultiver ! |
A l’initiative du club Connaître et Protéger la Nature Le Colibri, 40 personnes se sont réunies vendredi 3 avril à Roisey pour découvrir et causer de nouvelles pratiques agricoles issues des dernières études agronomiques.
Depuis plus de 40 ans, des chercheurs agronomes étudient les interactions entre les plantes, les champignons, les bactéries, les insectes…
Dans la famille des insectes, seuls 3 à 7% sont des ravageurs peuvent causer des dégâts à nos cultures. La majorité des insectes sont des pollinisateurs, des auxiliaires (prédateurs des ravageurs), des détritivores décomposant les cadavres de plantes ou d’animaux ou des insectes neutres sans incidence sur les cultures.
Chaque faiblesse est exploitée par la nature. Un plant de courgette manquant d’eau va plus attirer les pucerons.
Par contre, une plante attaquée est capable de se défendre. Elle est capable de produire des composés toxiques agissant directement sur les ravageurs ou émettre dans l’air des molécules attirant des auxiliaires.
Un navet parasité par la mouche du chou attire des staphylins du genre Aleochara. Les adultes consomment les œufs de mouche et pondent leurs propres œufs dans la pupe de la mouche (stade entre la larve et l’adulte). La pupe est alors dévorée et détruite. Contrairement à un insecticide qui détruira sans distinctions tous les insectes présents et peux fragiliser les plantes, l’utilisation des auxiliaires permet de réguler les attaques de ravageurs et d’obtenir des plantes plus résistantes.
Du coté des champignons du sol, des associations très étroites appelées mycorhizes se créent avec 80% des plantes. Elles servent à un échange au niveau des racines entre la plante et le champignon. Le champignon fournit à la plante de l’eau, des nutriments puisés dans le sol loin de la plante, voire quelques molécules antibiotiques servant à la santé du plant. En contrepartie, la plante laisse le champignon prélever une partie des éléments (sucres) élaborés par la photosynthèse. Ces liens créés à l’intérieur des racines des plantes bloquent l’installation de champignons pathogènes.
Actuellement, beaucoup de variétés de plantes agricoles sélectionnées n’ont pas conservé ces deux critères et nécessitent plus d’intrants pour se développer.
Une pratique agricole qui se développe est l’agriculture de conservation.
L’agriculteur conserve toujours un couvert végétal sur ses parcelles. Les plantes judicieusement choisies bloquent par compétition biologique l’apparition des herbes sauvages comme l’ambroisie. Le travail du sol est réduit au minimum voir abandonné aux plantes installées par l’agriculteur. Cette pratique garde la biodiversité sur la parcelle et favorise la présence d’auxiliaires des cultures ainsi que la présence de champignons aptes à créer des mycorhizes.
Par exemple, un agriculteur va semer du colza avec des vesces et des pois. Ces dernières après un rôle de couvre sol vont disparaître en hiver en apportant au sol de la matière organique dont l’azote. Au printemps, le colza aura toute la place pour se développer et profitera des nutriments du sol.
Enfin, l’agroforesterie est aussi en cours d’expérimentation.
Avec les noyers par exemple, il est constaté une synergie entre les arbres, les plantes cultivées et le sol. Leurs feuilles sont un intrant naturel augmentant de 50% la matière organique du sol. Leurs racines du fait des cultures descendent plus profondément améliorant la structure du sol. Les mycorhizes en place sont deux fois plus nombreuses et sont bénéfiques aux plantes associées par un apport plus important de nutriments et d’eau.
De plus, l’ombre et leur protection au vent permettent une meilleure résistance à la sècheresse. Enfin, les arbres accueillent des auxiliaires des plantes cultivées.
Les rendements constatés sont alors plus importants.
La soirée s’est terminée par un échange entre participants sur les pratiques utilisées dans leurs jardins.
Par exemple, les attaques de doryphores qui grignotent les fanes de nos pommes de terre sont contrôlables grâce à la punaise soldat prédatrice de ce coléoptère ou au ramassage des doryphores.