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Conférences

"La métamorphose culturelle, défi humain pour la biodiversité" par Fréderic JACQUEMART le 7/02/2020  -  par Thierry

Vendredi 7 Février 2020 : Causerie sur "La métamorphose culturelle: un défi humain pour la biodiversité ! "

par Fréderic JACQUEMART - (enregistrement vidéo )

Conference_Metamorphose_culturelle.jpgNous avons eu la chance d’inviter, pour traiter le sujet difficile de la "métamorphose culturelle", un grand monsieur, défenseur de la nature depuis toujours et militant engagé dans de nombreux combats : Mr Frédéric Jacquemart.

Docteur en médecine, spécialiste en biologie, licencié en philosophie, chercheur en neuro-chimie et immunologie fondamentale, président fondateur du Groupe International d’Etudes Transdisciplinaires, président de la FRAPNA Ardèche, président de l’Association pour la suppression des OGM dans l’alimentation… entre autre. Il se définit lui-même comme chercheur défroqué car il a depuis longtemps tourné le dos à une recherche qu’il pensait pervertie, pour s’engager dans des milieux associatifs.

Nous étions une cinquantaine ce vendredi soir pour en apprendre plus sur la métamorphose culturelle.

Lorsque nous faisons le point sur la situation actuelle, nous voyons un effondrement de la vie avec disparition et déclin des populations de nombreuses espèces animales et végétales, une crise climatique avec des changements catastrophiques, des crises humanitaires... Les colloques et  réunions internationales se multiplient mais ne changent rien. Pour la première fois sur terre, une espèce va mener à sa propre destruction : l’homme !

Prenons comme point de départ de notre réflexion la courbe de l’évolution démographique de la population humaine depuis le néolithique. Sa première phase est très longue avec une courbe presque plate suivie par une deuxième phase où la croissance démographique accélère de façon exponentielle : de Néandertal à 2.5 milliards d’humains, il a fallu 500 000 ans. Pour passer de 2.5 à 4.5 milliards, il faudra 35 ans ! Cette croissance est totalement liée à celle du développement techno-scientifique. Elle ne s’infléchit jamais, malgré des épisodes de forte mortalité comme par exemple lors de la pandémie de peste noire du milieu du XIVème siècle qui a fait 25 millions de morts uniquement en Europe, tuant ainsi 30 à 50% de sa population : elle n’est qu’une encoche sur la courbe démographique qui a été très vite comblée. L’organisation est restée la même et le cours de l’évolution a continué. Nous observons le même phénomène après les deux guerres mondiales, avec en plus une sorte de rebond presque verticale de la croissance. C’est la résilience systémique.Elle est la preuve que pour améliorer les choses, il ne suffit pas de s’occuper des expressions locales du système : il faut changer le système.     La mondialisation et l’emballement des technologies sont des facteurs aggravants. Toutes les courbes actuelles sont en croissances exponentielles : celle du nombre de maladies émergentes et des pandémies ou celle de la destruction de l’environnement.

Si nous ajoutons à la croissance démographique l’épuisement des ressources, nous arrivons à ce que les chercheurs appellent le risque d’effondrement sociétal et environnemental, qui pourrait arriver très prochainement. Nombreux sont ceux qui ne veulent pas voir cet état des lieux car il est très douloureux. Mais on peut aussi le voir comme un défi enthousiasmant, une opportunité de mettre en place un autre système reposant sur la solidarité. C’est la seule démarche constructive : la métamorphose culturelle.

Cette métamorphose  repose sur le changement de paradigme, c’est-à-dire de notre système de pensée. Ce système nous permet de comprendre le monde et il nous donne un apriori énorme sur celui-ci. Nous voyons le monde d’une certaine manière, définitive et vraie. C’est notre culture, structurant nos désirs, notre condition, validant nos comportements. Elle s’est construite tout au long de l’évolution humaine, avec comme objectif de croître et proliférer, éradiquer ce qui nous gêne, et vivre le plus longtemps possible. Ces desseins étaient peu réalisables lors de la période lente de notre évolution mais sont maintenant possibles : éradiquer des espèces qui nous nuisent, réduire la mortalité, viser la vie éternelle. Nous pouvons ainsi dépasser les limites qui structurent notre organisation et transgresser les limites naturelles, avec les OGM ou le transhumanisme par exemple.

L’enjeu du changement de paradigme est de vivre l’effondrement à venir avec le moins de casse possible, grâce au développement d’une culture de la solidarité, basée sur une pensée mutuelle. Nous voyons émerger de nombreux courants sur le partage de solidarité. Nous devons prendre le tournant d’un rapport à l’autre qui soit intense et constructif.  Pour cela, il faut déconstruire le paradigme dominant et laisser émerger une ou des autres cultures à partir de l’ensemble des activités humaines, d’où le terme de métamorphose culturelle par la démocratie réelle.

Nous aborderons en dernier point l’éthique générale. Celle-ci structure notre être, construit notre rapport au monde et hiérarchise nos valeurs. C’est le besoin vital d’une communauté pour la survie individuelle car il est  nécessaire de mettre nos actes en compatibilité avec les actes des autres. L’intérêt général structure donc cette éthique générale, d’abord sociale puis déclinée en principes moraux, règles, lois juridiques etc.  Mais elle ne nous empêche pas de commettre des atrocités, elle nous autorise simplement à ne pas les voir.                                                                                             Implicitement et culturellement, la nature a une résilience infinie. Nous n’avons donc pas besoin de nous en soucier et elle ne fait pas partie de l’éthique générale. Or nous avons vu à partir du milieu du XXème siècle que, NON, la nature ne s’en sort pas toujours. Et nous avons commencé à nous en soucier. C’est un changement de l’éthique générale essentiel mais qui ne fait pas consensus, ne fait pas culture, pas encore.

Gardons espoir et militons pour une culture de la solidarité !           

Vendredi 7 Février 2020 : Causerie sur "La métamorphose culturelle: un défi humain pour la biodiversité ! "

par Fréderic JACQUEMART - (enregistrement vidéo )

Conference_Metamorphose_culturelle.jpgNous avons eu la chance d’inviter, pour traiter le sujet difficile de la "métamorphose culturelle", un grand monsieur, défenseur de la nature depuis toujours et militant engagé dans de nombreux combats : Mr Frédéric Jacquemart.

Docteur en médecine, spécialiste en biologie, licencié en philosophie, chercheur en neuro-chimie et immunologie fondamentale, président fondateur du Groupe International d’Etudes Transdisciplinaires, président de la FRAPNA Ardèche, président de l’Association pour la suppression des OGM dans l’alimentation… entre autre. Il se définit lui-même comme chercheur défroqué car il a depuis longtemps tourné le dos à une recherche qu’il pensait pervertie, pour s’engager dans des milieux associatifs.

Nous étions une cinquantaine ce vendredi soir pour en apprendre plus sur la métamorphose culturelle.

Lorsque nous faisons le point sur la situation actuelle, nous voyons un effondrement de la vie avec disparition et déclin des populations de nombreuses espèces animales et végétales, une crise climatique avec des changements catastrophiques, des crises humanitaires... Les colloques et  réunions internationales se multiplient mais ne changent rien. Pour la première fois sur terre, une espèce va mener à sa propre destruction : l’homme !

Prenons comme point de départ de notre réflexion la courbe de l’évolution démographique de la population humaine depuis le néolithique. Sa première phase est très longue avec une courbe presque plate suivie par une deuxième phase où la croissance démographique accélère de façon exponentielle : de Néandertal à 2.5 milliards d’humains, il a fallu 500 000 ans. Pour passer de 2.5 à 4.5 milliards, il faudra 35 ans ! Cette croissance est totalement liée à celle du développement techno-scientifique. Elle ne s’infléchit jamais, malgré des épisodes de forte mortalité comme par exemple lors de la pandémie de peste noire du milieu du XIVème siècle qui a fait 25 millions de morts uniquement en Europe, tuant ainsi 30 à 50% de sa population : elle n’est qu’une encoche sur la courbe démographique qui a été très vite comblée. L’organisation est restée la même et le cours de l’évolution a continué. Nous observons le même phénomène après les deux guerres mondiales, avec en plus une sorte de rebond presque verticale de la croissance. C’est la résilience systémique.Elle est la preuve que pour améliorer les choses, il ne suffit pas de s’occuper des expressions locales du système : il faut changer le système.     La mondialisation et l’emballement des technologies sont des facteurs aggravants. Toutes les courbes actuelles sont en croissances exponentielles : celle du nombre de maladies émergentes et des pandémies ou celle de la destruction de l’environnement.

Si nous ajoutons à la croissance démographique l’épuisement des ressources, nous arrivons à ce que les chercheurs appellent le risque d’effondrement sociétal et environnemental, qui pourrait arriver très prochainement. Nombreux sont ceux qui ne veulent pas voir cet état des lieux car il est très douloureux. Mais on peut aussi le voir comme un défi enthousiasmant, une opportunité de mettre en place un autre système reposant sur la solidarité. C’est la seule démarche constructive : la métamorphose culturelle.

Cette métamorphose  repose sur le changement de paradigme, c’est-à-dire de notre système de pensée. Ce système nous permet de comprendre le monde et il nous donne un apriori énorme sur celui-ci. Nous voyons le monde d’une certaine manière, définitive et vraie. C’est notre culture, structurant nos désirs, notre condition, validant nos comportements. Elle s’est construite tout au long de l’évolution humaine, avec comme objectif de croître et proliférer, éradiquer ce qui nous gêne, et vivre le plus longtemps possible. Ces desseins étaient peu réalisables lors de la période lente de notre évolution mais sont maintenant possibles : éradiquer des espèces qui nous nuisent, réduire la mortalité, viser la vie éternelle. Nous pouvons ainsi dépasser les limites qui structurent notre organisation et transgresser les limites naturelles, avec les OGM ou le transhumanisme par exemple.

L’enjeu du changement de paradigme est de vivre l’effondrement à venir avec le moins de casse possible, grâce au développement d’une culture de la solidarité, basée sur une pensée mutuelle. Nous voyons émerger de nombreux courants sur le partage de solidarité. Nous devons prendre le tournant d’un rapport à l’autre qui soit intense et constructif.  Pour cela, il faut déconstruire le paradigme dominant et laisser émerger une ou des autres cultures à partir de l’ensemble des activités humaines, d’où le terme de métamorphose culturelle par la démocratie réelle.

Nous aborderons en dernier point l’éthique générale. Celle-ci structure notre être, construit notre rapport au monde et hiérarchise nos valeurs. C’est le besoin vital d’une communauté pour la survie individuelle car il est  nécessaire de mettre nos actes en compatibilité avec les actes des autres. L’intérêt général structure donc cette éthique générale, d’abord sociale puis déclinée en principes moraux, règles, lois juridiques etc.  Mais elle ne nous empêche pas de commettre des atrocités, elle nous autorise simplement à ne pas les voir.                                                                                             Implicitement et culturellement, la nature a une résilience infinie. Nous n’avons donc pas besoin de nous en soucier et elle ne fait pas partie de l’éthique générale. Or nous avons vu à partir du milieu du XXème siècle que, NON, la nature ne s’en sort pas toujours. Et nous avons commencé à nous en soucier. C’est un changement de l’éthique générale essentiel mais qui ne fait pas consensus, ne fait pas culture, pas encore.

Gardons espoir et militons pour une culture de la solidarité !           

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Publié le 08/02/2020 ~ 18:39   Tous les billets   Haut