Comme le Colibri, apportons chacun notre petite goutte d'eau à la préservation de la Nature !
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Journée Chauve Souris - par saisie
Journée spéciale chauves-souris : samedi 14 avril 2023
Compte-rendu
Ce samedi après-midi-là, le Colibri a proposé pour la première fois un atelier construction de gîtes pour accueillir nos amies les chauves-souris. Des gîtes, oui, pas des nids, car ces constructions leur serviront de lieux de repos uniquement. Leur installation permet d’offrir à ces animaux des abris qu’ils ne trouvent plus dans nos bâtiments modernes, aux volets roulants et greniers bien clos. Avec des effectifs en forte chute dans toute la France, il n’est pas vain d’essayer d’aider ces animaux en difficulté.
Marc Bisson, notre chef d’atelier, nous a proposé un modèle simple à construire, un peu comme une boite aux lettres mais à l’envers. La chauve-souris s’y faufile par le bas par un mince espace entre deux planches et s’accroche tête en bas à de petites rainures faites préalablement.
Nous n’étions que 7 pour cet atelier, mais quelle efficacité ! En l’espace de deux heures, ce sont 13 gîtes qui ont été construits. Cinq ont été vendus dans la journée et cinq autres réservés pour un projet en maturation.
Les gîtes peuvent être installés sur un mur ou un arbre mais toujours en hauteur. L’orientation idéale est sud/sud-ouest.
Et bien sûr, n’oubliez pas d’y jeter un coup d’œil de temps en temps à l’aide d’une torche pour voir s’il est habité !
Nous remercions chaleureusement Jean-Luc, Carole, Didier et Marc pour le bois, le matériel et le temps qu’ils nous ont donnés pour pouvoir organiser cet atelier.
2-Causerie et sortie « Chiroptères du Pilat » animées par Christian Prat
La météo épouvantable de ce jour d’avril a malheureusement bousculé notre programme. En effet, qui dit fort vent dit pas de chauves-souris ! Ces animaux très légers ne peuvent résister aux fortes rafales et restent sagement à l’abri. La sortie a donc été annulée, ce qui nous a permis de prendre plus de temps pour la causerie et d’échanger longuement ensuite.
Christian Prat, avec son association Terre & Nature, s’occupe depuis 20 ans des comptages des chiroptères dans le Pilat : rhinolophes, pipistrelles, oreillards, murins et barbastelles sont les espèces qui y habitent.
Chacune a sa particularité. Quelques exemples :
-les rhinolophes, grands et petits, sont les seuls à dormir enveloppés dans leurs ailes. Ils vivent souvent dans les mines.
-les pipistrelles sont minuscules et pèsent seulement quelques grammes
-les oreillards portent bien leur nom : leurs oreilles sont démesurées.
Leur anatomie est très spécifique : cinq orteils à l’envers pour s’agripper même à une toute petite aspérité, un système d’accrochage passif, des ailes faites d’une membrane pleine de vaisseaux sanguins et tendues sur des doigts très longs (avec l’index et le majeur soudés à leur extrémité pour renforcer l’aile là où elle attaque l’air), un pouce comme une griffe…
Contrairement aux idées reçues, leurs yeux sont fonctionnels. Pour se déplacer sans se cogner, même dans le noir absolu, elles utilisent « l’écholocation », une émission de sons très rapides à des fréquences inaudibles pour l’homme, récupérés par leurs grandes oreilles et transformés en images.
Concernant leur alimentation, les espèces de chauves-souris françaises sont toutes insectivores. Elles mangent jusqu’à un tiers de leur poids par nuit. Chaque espèce a ses propres proies selon son poids et sa dentition.
Leurs canines très pointues leur servent à percer la carapace des insectes.
Animal nocturne, les chiroptères dorment la journée dans des lieux différents selon leur espèce. La pipistrelle se glisse sous les tuiles des toits, la barbastelle préfère l’abri des volets ou les fentes entre des poutres. On peut en trouver dans tous les interstices : joints de dilatation des immeubles, dans les fissures des ponts par exemple et bien sûr dans les caves, combles, grottes, tunnel… mais aussi dans les arbres, les forêts
En hiver, craignant le froid, certaines espèces migrent. D’autres hibernent jusqu’au printemps dans des lieux où la température reste supérieure à 0C°. Elles peuvent se réveiller pour de courtes périodes lors d’épisodes de redoux mais cela les fragilise beaucoup.
Les femelles mettent bas un unique petit par an, en été. Elles se regroupent alors en colonies de mise-bas où les mères s’entraident. Chaque nuit, un groupe se forme pour garder les petits trop lourds pour être emportés par leur mère lors de la chasse.
Les chauves-souris sont des animaux fragiles. Seuls 40% des petits survivent la première année.
La période d’hibernation les rend très vulnérables, surtout si elles sont dérangées (spéléo, comptage…).
Leur effectif, toutes espèces confondues, a baissé de 90% depuis la seconde guerre mondiale ! Avant, il y en avait des nuages !
Bien sûr, elles ont des prédateurs naturels : certains rapaces nocturnes et les chats. Mais ce sont surtout les agissements humains qui sont en cause. Citons entre autres la destruction de leurs lieux de repos (isolation des habitations, fermeture des mines), les pratiques agricoles (monocultures et pesticides) responsables de la chute du nombre d’insectes, le trafic routier avec ses collisions inévitables, l’installation d’éoliennes qui provoquent chez les chiroptères des barotraumatismes mortels (les chiffres relevés sont terribles).
Aux vues de ces conditions, les chauves-souris bénéficient d’une protection stricte. Il est interdit de les toucher, de les déplacer, de modifier leur environnement, de détruire leur gîte…
L’organisation de comptages permet d’évaluer l’évolution des populations et de leur habitat (travaux, aménagements, fermeture d’accès…). L’association Terre & Nature en effectue deux campagnes par an. En hiver en milieu sous-terrain et en été lors des sorties de colonies. Elle travaille également à la protection d’anciens ponts et tunnels et à la restauration d’anciennes mines.
Il est possible de participer en tant que bénévole aux comptages d’hiver à Burdignes et au Tracol en contactant l’association.
La pose de gîtes artificiels tend également à se développer car elle aide à lutter contre la disparition des lieux de repos de ces animaux.
Toute l’équipe du Colibri remercie sincèrement Christian Prat d’avoir accepté une nouvelle fois de faire cette longue route pour nous éclairer sur le monde des chiroptères.
Un grand merci également aux participants pour leur bonne humeur tout au long de cette journée malgré les aléas météo.
Journée spéciale chauves-souris : samedi 14 avril 2023
Compte-rendu
Ce samedi après-midi-là, le Colibri a proposé pour la première fois un atelier construction de gîtes pour accueillir nos amies les chauves-souris. Des gîtes, oui, pas des nids, car ces constructions leur serviront de lieux de repos uniquement. Leur installation permet d’offrir à ces animaux des abris qu’ils ne trouvent plus dans nos bâtiments modernes, aux volets roulants et greniers bien clos. Avec des effectifs en forte chute dans toute la France, il n’est pas vain d’essayer d’aider ces animaux en difficulté.
Marc Bisson, notre chef d’atelier, nous a proposé un modèle simple à construire, un peu comme une boite aux lettres mais à l’envers. La chauve-souris s’y faufile par le bas par un mince espace entre deux planches et s’accroche tête en bas à de petites rainures faites préalablement.
Nous n’étions que 7 pour cet atelier, mais quelle efficacité ! En l’espace de deux heures, ce sont 13 gîtes qui ont été construits. Cinq ont été vendus dans la journée et cinq autres réservés pour un projet en maturation.
Les gîtes peuvent être installés sur un mur ou un arbre mais toujours en hauteur. L’orientation idéale est sud/sud-ouest.
Et bien sûr, n’oubliez pas d’y jeter un coup d’œil de temps en temps à l’aide d’une torche pour voir s’il est habité !
Nous remercions chaleureusement Jean-Luc, Carole, Didier et Marc pour le bois, le matériel et le temps qu’ils nous ont donnés pour pouvoir organiser cet atelier.
2-Causerie et sortie « Chiroptères du Pilat » animées par Christian Prat
La météo épouvantable de ce jour d’avril a malheureusement bousculé notre programme. En effet, qui dit fort vent dit pas de chauves-souris ! Ces animaux très légers ne peuvent résister aux fortes rafales et restent sagement à l’abri. La sortie a donc été annulée, ce qui nous a permis de prendre plus de temps pour la causerie et d’échanger longuement ensuite.
Christian Prat, avec son association Terre & Nature, s’occupe depuis 20 ans des comptages des chiroptères dans le Pilat : rhinolophes, pipistrelles, oreillards, murins et barbastelles sont les espèces qui y habitent.
Chacune a sa particularité. Quelques exemples :
-les rhinolophes, grands et petits, sont les seuls à dormir enveloppés dans leurs ailes. Ils vivent souvent dans les mines.
-les pipistrelles sont minuscules et pèsent seulement quelques grammes
-les oreillards portent bien leur nom : leurs oreilles sont démesurées.
Leur anatomie est très spécifique : cinq orteils à l’envers pour s’agripper même à une toute petite aspérité, un système d’accrochage passif, des ailes faites d’une membrane pleine de vaisseaux sanguins et tendues sur des doigts très longs (avec l’index et le majeur soudés à leur extrémité pour renforcer l’aile là où elle attaque l’air), un pouce comme une griffe…
Contrairement aux idées reçues, leurs yeux sont fonctionnels. Pour se déplacer sans se cogner, même dans le noir absolu, elles utilisent « l’écholocation », une émission de sons très rapides à des fréquences inaudibles pour l’homme, récupérés par leurs grandes oreilles et transformés en images.
Concernant leur alimentation, les espèces de chauves-souris françaises sont toutes insectivores. Elles mangent jusqu’à un tiers de leur poids par nuit. Chaque espèce a ses propres proies selon son poids et sa dentition.
Leurs canines très pointues leur servent à percer la carapace des insectes.
Animal nocturne, les chiroptères dorment la journée dans des lieux différents selon leur espèce. La pipistrelle se glisse sous les tuiles des toits, la barbastelle préfère l’abri des volets ou les fentes entre des poutres. On peut en trouver dans tous les interstices : joints de dilatation des immeubles, dans les fissures des ponts par exemple et bien sûr dans les caves, combles, grottes, tunnel… mais aussi dans les arbres, les forêts
En hiver, craignant le froid, certaines espèces migrent. D’autres hibernent jusqu’au printemps dans des lieux où la température reste supérieure à 0C°. Elles peuvent se réveiller pour de courtes périodes lors d’épisodes de redoux mais cela les fragilise beaucoup.
Les femelles mettent bas un unique petit par an, en été. Elles se regroupent alors en colonies de mise-bas où les mères s’entraident. Chaque nuit, un groupe se forme pour garder les petits trop lourds pour être emportés par leur mère lors de la chasse.
Les chauves-souris sont des animaux fragiles. Seuls 40% des petits survivent la première année.
La période d’hibernation les rend très vulnérables, surtout si elles sont dérangées (spéléo, comptage…).
Leur effectif, toutes espèces confondues, a baissé de 90% depuis la seconde guerre mondiale ! Avant, il y en avait des nuages !
Bien sûr, elles ont des prédateurs naturels : certains rapaces nocturnes et les chats. Mais ce sont surtout les agissements humains qui sont en cause. Citons entre autres la destruction de leurs lieux de repos (isolation des habitations, fermeture des mines), les pratiques agricoles (monocultures et pesticides) responsables de la chute du nombre d’insectes, le trafic routier avec ses collisions inévitables, l’installation d’éoliennes qui provoquent chez les chiroptères des barotraumatismes mortels (les chiffres relevés sont terribles).
Aux vues de ces conditions, les chauves-souris bénéficient d’une protection stricte. Il est interdit de les toucher, de les déplacer, de modifier leur environnement, de détruire leur gîte…
L’organisation de comptages permet d’évaluer l’évolution des populations et de leur habitat (travaux, aménagements, fermeture d’accès…). L’association Terre & Nature en effectue deux campagnes par an. En hiver en milieu sous-terrain et en été lors des sorties de colonies. Elle travaille également à la protection d’anciens ponts et tunnels et à la restauration d’anciennes mines.
Il est possible de participer en tant que bénévole aux comptages d’hiver à Burdignes et au Tracol en contactant l’association.
La pose de gîtes artificiels tend également à se développer car elle aide à lutter contre la disparition des lieux de repos de ces animaux.
Toute l’équipe du Colibri remercie sincèrement Christian Prat d’avoir accepté une nouvelle fois de faire cette longue route pour nous éclairer sur le monde des chiroptères.
Un grand merci également aux participants pour leur bonne humeur tout au long de cette journée malgré les aléas météo.