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Billets du 05/02/2023

« Animation comptage et identification des oiseaux des jardins »
Du 28 janvier 2023 de 10h à 12h
Par Lydie Dubois ornithologue et bénévole de la LPO

Comptage_2_2023-01-28.jpg


L’hiver est bien installé et il fait bien froid en ce samedi 28 janvier 2023. Sur notre lieu d’observation, aux alentours de Pélussin, les mangeoires sont pleines, ainsi que les porte-boules de graisse. Les oiseaux connaissent bien ce lieu de nourrissage toujours abondamment approvisionné. Et ils sont là, comme tous les jours, par dizaines.
Nous sommes un groupe de 9 personnes pour ce rendez-vous de science participative. Le but : aider au recensement national hivernal des oiseaux des jardins à la mangeoire. Mais aussi, à titre privé, apprendre à les identifier, à affûter notre regard et les techniques de comptage.
1ère étape de la matinée : un temps de préparation et de consignes. Lydie nous explique le déroulement des comptages et les façons de procéder méthodiquement pour ne pas se perdre dans le mouvement continuel des oiseaux. Des affiches avec les principales espèces d’oiseaux des jardins sont disposées pour nous aider à les reconnaître.
Lydie nous détaille également comment nourrir les oiseaux, leurs besoins, le type de matériel à utiliser et les mesures d’hygiène à respecter, d’autant plus importantes dans le contexte actuel d’épidémie de grippe aviaire.
Pour la deuxième partie, nous voilà, armés de jumelles, aux aguets (et au chaud !) derrière une grande baie vitrée,
rapidement émerveillés par le ballet des oiseaux. C’est parti pour une heure de comptage.
Consigne N°1 : ne compter que ceux qui sont au sol.
Au premier plan, ce sont des chardonnerets, mésanges bleues et charbonnières, pinsons des arbres, pinsons du nord, moineaux friquets, tourterelles turques et même un timide accenteur mouchet.
Un peu plus loin, nous voyons des étourneaux arpenter le pré avoisinant.
Tous seront comptés (pas facile !) et les résultats entrés sur le site de la LPO.
Dans le ciel, un héron cendré est venu droit sur nous pour nous saluer et un milan royal a survolé le jardin. Ils ne seront pas comptabilisés, puisqu’en vol, mais seront enregistrés dans la rubrique « observations ».
Un bilan très positif pour cette matinée, riche en informations. Le charme des oiseaux a encore agi et nous nous sommes quittés ravis.
Merci Lydie pour ce beau moment.
Et merci Jean pour l’accueil de cette animation à ton domicile.

Publié le 05/02/2023 ~ 16:11  Haut

Les Zones Humides du Pilat

par Adeline Aird, du Conservatoire Botanique National du massif Central

vendredi 6  janvier 2023 – 20h30 – Maison des Associations de Maclas

Pour cette première causerie de l’année, Adeline du Conservatoire Botanique National du Massif Central est venue nous parler des Zones Humides. Ces zones ont souvent mauvaise presse (« nid à moustiques », zones à assainir) et sont en fort déclin : une diminution de 50 % depuis 1960 ! Alors même qu’elles sont très importantes pour le bon équilibre des écosystèmes.

Mais de quoi parle-t-on ? Les Zones Humides sont des zones où il y a une présence d’eau, mais ce ne sont pas des zones aquatiques. La présence d’eau est permanente ou temporaire, l’eau peut être saumâtre ou saline, mais sa profondeur ne doit pas excéder 6 mètres. Ces zones sont caractérisées par un sol, une flore et une végétation particulière.

Les Zones Humides sont reconnues d’importances internationale par la Convention de Ramsar depuis 1971. Mais pourquoi donc ?

Elles ont des fonctions écologiques :

Elles agissent à la fois comme un filtre en améliorant la qualité de l’eau et aussi comme une éponge en stockant et restituant l’eau selon les saisons et leur humidité ambiante. Elles sont également un refuge pour la biodiversité : la totalité des amphibiens, la moitié des oiseaux et le tiers des espèces végétales.

Les Zones Humides rendent également des services écosystémiques :

Elles permettent un approvisionnement en eau et une régulation des crues. Elles rendent aussi des services culturels et touristiques et sont également source d’une grande diversité de fleurs  favorisant ainsi l’accueil des pollinisateurs.

Fait moins connu : se sont également des puits de carbone, et pas des moindres, car les plus efficaces de la planète (en particulier, les tourbières et les marais, les tourbières stockant plus du double de carbone que les forêts).

Et qu’en est-il dans le Pilat ? Où sont-elles ?

Adeline, nous présente  les 7 différentes zones humides : végétation des sources et des gazons amphibie, Roselières mégaphorbiaies et cariçaies, tourbières, prairies humides, pelouses humides, fourrés humides, forêts humides. Toutes ces zones représentent plus de 1 826 Ha au total, disséminées sur le Pilat, particulièrement sur le Haut Pilat.

Les plus représentées sont les prairies humides (1 485Ha) très présentes dans le Pilat et jusqu’à présent plutôt entretenues par les herbivores. Ces prairies possèdent des plantes patrimoniales.

Toutefois ces zones humides sont menacées, partout en France et le Pilat n’y échappe pas. Il y a d’abord les pratiques de drainage, liées à l’intensification de certaines pratiques agricoles, et également la destruction pour notamment faire de nouvelles constructions.

Face à cela comment les préserver ?

Avant tout sensibiliser, au sein des PLU, proposer des aires de protection des habitats naturels (APHN). Mais aussi modifier nos pratiques, conduire en prairie naturelle, éviter le retournement, réguler le pâturage, éviter le drainage, les amendements minéraux, retarder les fauches, privilégier les balles rondes à enrubannage, diminuer la fertilisation.

Suite à cette présentation, s’en est suivi un long échange avec et entre les différentes personnes présentes (36participants étaient venus ce soir-là) : retour d’interlocuteurs privilégiés avec les agriculteurs, idées de pratiques et d’action à mener...

Ce que nous retenons de cette soirée ? Restaurer les Zones humides est quelque chose de compliqué voire d’impossible puisque le retour au fonctionnement à l’identique n’est jamais atteint. L’objectif à l’heure actuelle est donc absolument de les préserver, c’est à dire avant tout de les conserver…

Faites passer le message autour de vous !

Publié le 05/02/2023 ~ 15:46  Haut