Comme le Colibri, apportons chacun notre petite goutte d'eau à la préservation de la Nature !   

Programme des activités
 
Activités
Rubriques

Déplier Fermer Divers

Déplier Fermer Protection

Déplier Fermer Sortie

Déplier Fermer Communication

Déplier Fermer Documents

Déplier Fermer Réunions

Déplier Fermer Animations

Déplier Fermer Conférences

Derniers billets
Archives
02-2023 Mars 2023 04-2023
L M M J V S D
    01 02 03 04 05
06 07 08 09 10 11 12
13 14 15 16 17 18 19
20 21 22 23 24 25 26
27 28 29 30 31    
 ↑  
Archives 03/2023

Causerie_amphibiens_photo_1.jpgCR causerie « Les amphibiens du Pilat » du 17 mars 2023

Par Lisa Trinquier

à la salle des Associations de Maclas

Lisa Trinquier, chargée de mission Environnement au CPIE des Monts du Pilat, est venue ce soir nous apprendre à connaître et reconnaîCauserie_amphibiens_photo_2.jpgtre les amphibiens de notre région. Et quoi de mieux pour cela que de le faire avec humour ? Ainsi, nous avons commencé cette soirée par… dessiner, chacun et chacune, un amphibien pour voir un peu d’où nous partions ! Nous avons ainsi vite compris que nous n’étions pas là pour écouter Lisa passivement mais, tout au contraire, pour participer activement  à notre apprentissage.

Savez-vous, que le mot « amphibien » signifie « vivre des deux côtés » (dans l’eau puis sur terre) ? Evidemment, ce n’est pas si simple puisque la salamandre de Lanza et la salamandre noire, absentes du Pilat, ne vivent que sur terre !

Tous les amphibiens sont protégés car menacés : Lisa nous propose d’identifier ces menaces.

En cause : la destruction de leur habitat bien sûr (disparition des zones humides, déforestation, arrachage des haies, agriculture intensive…) et sa fragmentation dramatique qui appauvrit génétiquement les populations, mais aussi les espèces exotiques envahissantes (comme la grenouille taureau, venue de Floride, ou le crapaud xenopus, d’origine africaine) et les maladies (d’ailleurs, amis naturalistes, pensez à nettoyer vos bottes quand vous vous déplacez d’un site à un autre car vous contribuez à disséminer ces maladies !).

Puis Lisa nous raconte la petite histoire de « Grenouillette, le triton sans queue », qui explique avec humour les différents stades de la vie du triton, le rôle de sa queue et, plus généralement, la distinction entre les deux groupes d’amphibiens : les anoures et les amphibiens.

Quésaco ? Les premiers n’ont pas de queue à l’âge adulte et les seconds, si !

Et qui sont-ils ? Chez les urodèles, 4 espèces : la salamandre tachetée, le triton palmé, le triton crêté et le triton alpestre. Chez les anoures, 6 espèces : l’alyte accoucheur, le crapaud calamite, les crapauds communs et épineux, le sonneur à ventre jaune, les grenouilles rousses et agiles, les grenouilles vertes et rieuses (à ne pas confondre avec la reinette d’un vert immaculé).

Comment les reconnaitre ? Après nous avoir donné les éléments d’identification physique, Lisa nous met à l’épreuve, en nous demandant d’identifier qui est qui, sur de belles mais trompeuses photos… et nous nous en tirons plutôt honorablement !

On peut aussi tenter la reconnaissance par leur chant : doux, fort, plaintif, aigu, ricanant ou ronronnant, à chacun sa chanson.

Alors tendez l’oreille et ouvrez bien les yeux pour admirer ces animaux souvent très beaux.

Et restez prudents en conduisant de février à avril, leur période de migration et de reproduction, moment où ils traversent  les routes et risquent de se faire écraser. Les amphibiens, comme le reste de la biodiversité, sont en régression et Lisa s’inquiète de leur avenir dans le Pilat.

Une dernière info très importante : il est strictement interdit par la loi de toucher et déplacer les amphibiens. Si, malgré tout, vous deviez le faire, pour en enlever un du milieu de la route par exemple, ne le touchez  pas à mains nues (ayez toujours une paire de gants jetables à disposition) : vous pourriez léser sa protection cutanée ou lui transmettre des maladies.

Un grand merci à Lisa pour cette présentation ludique et  sérieuse  à la fois, ainsi qu’à tous les participants qui se sont prêtés au jeu de bon cœur.

Publié le 24/03/2023 ~ 19:03  Haut

Causerie Ant world – le monde des fourmis par Joan Ho-Huu

vendredi 3 février 2023

causerie_fourmis.jpg

Pour une première, ce fut une belle première que nous proposa Joan Ho-Huu. Biologiste, spécialisée dans le domaine de la génétique, Joan est une amatrice passionnée des fourmis, appelée aussi myrmécologue.

Elle nous apprend ainsi que les fourmis représentent entre 1/4 et 1/5 de la biomasse animale terrestre. L’on en rencontre partout sur Terre et de nombreuses espèces ont été recensées : 12 000 espèces dans le monde et 200 en France.

La fourmi est un prédateur particulièrement craint, ce qui explique que de nombreuses espèces essayent de lui ressembler (insectes, araignées). Pour les reconnaître, chercher 6 pattes, une taille de guêpe et des antennes coudées.

Faisant partie de la classe des hyménoptères, les fourmis comme certaines guêpes ou abeilles vivent en colonies, d’une dizaine à plusieurs dizaines de milliers d’individus. Il peut ainsi y avoir des colonies immenses comme celle située du Portugal à l’Italie qui fait 6 000 kilomètres de long !

Les colonies se composent d’une reine et de femelles spécialisées. Elles sont capables de communiquer entre elles grâce à leurs antennes ultrasensibles.

La plupart se transmettent de la nourriture stockée dans leur jabot social en faisant une sorte de bouche à bouche (trophallaxie), ce qui leur permet d’indiquer qu’elles ont trouvé une source de nourriture. Elles sont principalement carnivores mais peuvent aussi manger du miellat, des graines, élever des champignons et aussi pour certaines boire le sang de leurs larves.

Il existe une grande variabilité entre espèces mais aussi entre individus : Joan poursuit son discours en le ponctuant d’anecdotes sur des espèces particulières, telles les fourmis avec une tête en forme de porte leur servant à boucher l’entrée de leur nid dans une galle, les fourmis tisserandes qui tissent leur nid à partir de végétaux et de feuilles… et aussi des individus particuliers, comme les fourmis « pot de miel » qui servent de réservoirs pour nourrir leurs sœurs.

Lorsque c’est la bonne saison, toutes les fourmis sexuées, des différentes colonies, alors ailées, sortent pour s’accoupler : c’est alors que nous les voyons le plus souvent. Le mâle chez les fourmis ne joue un rôle que lors de la reproduction, puis il meurt ou se fait manger. Les fourmis fécondées, une fois leurs ailes perdues, vont alors se mettre à pondre, ce sont les reines. Ce sont elles seules qui déterminent le sexe des œufs qu’elles pondent en choisissant de prendre ou non le sperme récupéré lors de l’accouplement. Joan nous explique alors plus en détail quelques aspects génétiques qui font que les mâles n’ont ni père ni fils.

Le public a bien compris que le monde des fourmis, bien que paraissant si petit, est en réalité bien vaste !

Et c’est autour d’un jus de pomme, que les échanges se poursuivent en aparté.

Nous remercions vivement Joan Ho-Huu pour son intervention fort intéressante et les 35 personnes présentes pour leur écoute et leurs questions intéressées. Nous essayerons de programmer une sortie sur ce thème en début d’été.

Publié le 12/03/2023 ~ 18:55  Haut