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CR Exposé « Les Araignées » par Pascal Dubois
Vendredi 7 Avril 2023
Les araignées sont souvent l’objet d’aversion, de peur ou même de véritables phobies alors qu’elles sont, sauf rares exceptions, parfaitement inoffensives et jamais agressives.
Pascal Dubois va essayer ce soir de nous les rendre sympathiques et dignes d’intérêt.
Certaines sont très esthétiques comme l’épeire fasciée ou diadème, l’araignée Napoléon…
D’après la mythologie, Arachnée, jeune Lydienne, osa défier Athéna dans l’art du tissage et fut transformée en araignée.
De son nom est tirée l’appellation « arachnides » pour ce groupe de l’embranchement des arthropodes qui comprend aussi les crustacés, les myriapodes (mille-pattes, scolopendres), les insectes, les acariens (dont les tiques).
Les arachnides englobent les araignées, les opilions,les scorpions, les pseudoscorpions.
Les araignées ont un corps en 2 parties : le céphalothorax qui porte les chélicères, les palpes,
8 yeux, et un abdomen plus mou. Les palpes et les pattes portent de nombreuses soies ou épines qui sont autant d’organes sensibles. Les opilions, qui ont la même apparence que les araignées, ont un corps en une seule partie et n’ont pas de venin.
L’abdomen contient les glandes à soie qui projettent au travers de filières une protéine se solidifiant instantanément au contact de l’air. Elles produisent différents types de soies, plus ou moins solides, certaines gluantes pour la capture des proies, essentiellement des insectes .
Les araignées grandissent en muant : l’ancienne cuticule se fend et le nouvel individu est particulièrement vulnérable pendant les quelques heures nécessaires au durcissement de son squelette externe.
La reproduction n’est pas une sinécure pour les mâles qui doivent déployer tout une gamme de stratagèmes pour approcher sans danger la belle : danses, musique en produisant des vibrations sur la toile, cadeaux sous forme d’une proie emballée dans la soie….
Le mâle possède au bout des palpes des bulbes copulateurs sur lesquels il dépose son sperme pour ensuite les mettre en contact avec l’épygine de la femelle. Leur affaire faite, ils est prudent de fuir au plus vite sous peine de servir de repas.
La femelle confectionne un cocon qui contiendra les œufs ; suivant les espèces, il sera fixé dans les herbes, sous une pierre, avec une coque isolante qui permettra de passer l’hiver sous forme d’œufs ou de petits déjà éclos pour sortir au printemps. Les femelles de certaines espèces gardent ce cocon collé sur leur abdomen jusqu’à l’éclosion.
Les juvéniles, jusqu’à plusieurs centaines, se dispersent en grimpant sur un support et en produisant un fil de soie qu’un souffle d’air emportera au hasard. C’est ce qu’on appelle « les fils de la Vierge ».
Méthodes de chasse :
- les pièges ; il s’agit de toiles qui peuvent être géométriques, en nappe, en réseau ou en tube.
- l’affût : l’araignée attend une proie sur laquelle elle se jette. La tomise, qui peut changer de couleur, se tient sur les fleurs dont elle prend la couleur et capture les butineurs comme les abeilles qu’elle tue instantanément en les mordant à la nuque.
- à courre pour des espèces qui patrouillent et poursuivent leurs proies.
- à l’approche pour les araignées sauteuses qui, arrivées à bonne distance, bondissent sur l’insouciant qui n’a rien vu venir.
- à la glu, projetée par les crochets.
La consommation se fait en tuant d’abord la proie par le venin instillé par les chélicères, puis une enzyme provoque la liquéfaction des chairs et une digestion externe, les araignées ne possédant pas de mandibules permettant de mastiquer.
Dangerosité (beaucoup de fantasmes à ce sujet) :
D’abord les araignées n’ont aucune raison de nous mordre. C’est un acte de prédation et non de défense comme c’est le cas des guêpes ou abeilles.
Ensuite, seules quelques plus grandes espèces auraient une envergure ou une force suffisante des chélicères pour percer la peau.
Aucune en France n’a un venin pouvant être dangereux, en aucun cas mortel.
On peut trouver, piégée dans l’évier ou la baignoire, une tégénaire d’aspect assez imposant, c’est une des plus grosses en France, mais elle est parfaitement inoffensive et peut être prise à la main sans danger.
Prédateurs :
Comme tout ce qui vit, les araignées ont des prédateurs : principalement les oiseaux, lézards, musaraignes et certains hyménoptères qui en nourrissent leurs larves. Elles peuvent également être la proie d ‘autres araignées, même de leur propre espèce.
Leurs moyens de défense peuvent être le mimétisme (apparence de fourmis), un signal rouge sur le corps (ce qui, souvent dans la nature, signifie non comestible), une position de défense pour faire peur.
Environ 51 000 espèces ont été décrites dans le monde (il en reste beaucoup plus à décrire), environ 1700 en France et à peu près 600 dans la Loire.
Tout comme les insectes, les araignées subissent une importante baisse de densité.
Une étude en Hongrie donne un déclin de 45 à 60 %, même dans des zones sans traitements chimiques.
D’après l’Office français de la biodiversité, 10 % des espèces sont menacées.
L’étude des araignées commence par la recherche sous les pierres, par battage des arbustes, fauchage de la végétation avec un filet, tamisage de la litière dans la forêt.
La détermination nécessite une binoculaire ou microscope pour l’examen des organes génitaux, étape souvent indispensable pour séparer certaines espèces.
Pour ceux qui souhaitent aller plus loin dans la connaissance, il existe des guides et des associations comme l’Association Française d’Arachnologie.
Nous sommes 45 à avoir suivi cet intéressant exposé qui, comme toujours se prolonge par des questions et le traditionnel verre de l’amitié.
CR causerie « Les amphibiens du Pilat » du 17 mars 2023
Par Lisa Trinquier
à la salle des Associations de Maclas
Lisa Trinquier, chargée de mission Environnement au CPIE des Monts du Pilat, est venue ce soir nous apprendre à connaître et reconnaître les amphibiens de notre région. Et quoi de mieux pour cela que de le faire avec humour ? Ainsi, nous avons commencé cette soirée par… dessiner, chacun et chacune, un amphibien pour voir un peu d’où nous partions ! Nous avons ainsi vite compris que nous n’étions pas là pour écouter Lisa passivement mais, tout au contraire, pour participer activement à notre apprentissage.
Savez-vous, que le mot « amphibien » signifie « vivre des deux côtés » (dans l’eau puis sur terre) ? Evidemment, ce n’est pas si simple puisque la salamandre de Lanza et la salamandre noire, absentes du Pilat, ne vivent que sur terre !
Tous les amphibiens sont protégés car menacés : Lisa nous propose d’identifier ces menaces.
En cause : la destruction de leur habitat bien sûr (disparition des zones humides, déforestation, arrachage des haies, agriculture intensive…) et sa fragmentation dramatique qui appauvrit génétiquement les populations, mais aussi les espèces exotiques envahissantes (comme la grenouille taureau, venue de Floride, ou le crapaud xenopus, d’origine africaine) et les maladies (d’ailleurs, amis naturalistes, pensez à nettoyer vos bottes quand vous vous déplacez d’un site à un autre car vous contribuez à disséminer ces maladies !).
Puis Lisa nous raconte la petite histoire de « Grenouillette, le triton sans queue », qui explique avec humour les différents stades de la vie du triton, le rôle de sa queue et, plus généralement, la distinction entre les deux groupes d’amphibiens : les anoures et les amphibiens.
Quésaco ? Les premiers n’ont pas de queue à l’âge adulte et les seconds, si !
Et qui sont-ils ? Chez les urodèles, 4 espèces : la salamandre tachetée, le triton palmé, le triton crêté et le triton alpestre. Chez les anoures, 6 espèces : l’alyte accoucheur, le crapaud calamite, les crapauds communs et épineux, le sonneur à ventre jaune, les grenouilles rousses et agiles, les grenouilles vertes et rieuses (à ne pas confondre avec la reinette d’un vert immaculé).
Comment les reconnaitre ? Après nous avoir donné les éléments d’identification physique, Lisa nous met à l’épreuve, en nous demandant d’identifier qui est qui, sur de belles mais trompeuses photos… et nous nous en tirons plutôt honorablement !
On peut aussi tenter la reconnaissance par leur chant : doux, fort, plaintif, aigu, ricanant ou ronronnant, à chacun sa chanson.
Alors tendez l’oreille et ouvrez bien les yeux pour admirer ces animaux souvent très beaux.
Et restez prudents en conduisant de février à avril, leur période de migration et de reproduction, moment où ils traversent les routes et risquent de se faire écraser. Les amphibiens, comme le reste de la biodiversité, sont en régression et Lisa s’inquiète de leur avenir dans le Pilat.
Une dernière info très importante : il est strictement interdit par la loi de toucher et déplacer les amphibiens. Si, malgré tout, vous deviez le faire, pour en enlever un du milieu de la route par exemple, ne le touchez pas à mains nues (ayez toujours une paire de gants jetables à disposition) : vous pourriez léser sa protection cutanée ou lui transmettre des maladies.
Un grand merci à Lisa pour cette présentation ludique et sérieuse à la fois, ainsi qu’à tous les participants qui se sont prêtés au jeu de bon cœur.